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21 février 2014 5 21 /02 /février /2014 10:02

Des centaines de salariés ont exprimé à plusieurs reprises leur fort mécontentement face à une constante dégradation de leurs conditions de vie qui se perpétue dans l'ensemble des établissements.

 

Il est grand temps de mettre un terme à cette politique sociale qui ne fait qu'accroître le mal-être au travail et de prendre les mesures nécessaires afin que les salariés puissent travailler dans de bonnes conditions.

 

La mise en place de ces mesures restrictives, en matière d'effectifs, renforce de fait, de manière systématique, le niveau de charge mentale des salariés. Au-delà de cet aspect, l'introduction de nouvelles technologies dans certains établissements augmente le niveau d'exposition des salariés aux risques psychosociaux.

 

Casino doit cesser d'avoir une approche strictement financière au regard d'une situation soi-disant conjoncturelle et se conformer aux obligations légales de préservation de la santé physique et mentale de l'ensemble de ses salariés.

 

Que des accords aient été mis en place sur le papier est une bonne chose, mais qu'en est-il de leur application réelle sur le terrain ?

 

La santé « est un état de complet de bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité » (définition de l'OMS de 1946).

 

Mais, la santé au travail, c'est avant tout une démarche interdisciplinaire, associant salariés, syndicats et employeurs, dans le but de créer un lieu de travail favorable à la santé.

 

Pourtant, de plus en plus, nous assistons à un déni de la souffrance au travail, ayant des conséquences sur la vie personnelle et familiale pouvant engendrer des situations dramatiques et irréversibles.

 

Devant l'importance du sujet et de nos multiples interventions sur le stress, la violence et le mal-être vécus par des salariés, Casino ne peut évacuer toute réflexion sur la santé au profit de la productivité et de la rentabilité à court terme.

 

La capacité d'émancipation de chaque salarié sur la notion de son travail prescrit et le réel conduit invariablement à un différentiel important en faveur de l'entreprise. De plus, le fait de traiter les conséquences au détriment des causes maintient les salariés dans un mal-être permanent et conduit à se poser la question fondamentale de la finalité du travail, de son caractère social, de son accomplissement et de l'épanouissement des salariés au travail.

 

La souffrance au travail ne peut et ne doit être banalisée. Notre organisation ne se cantonnera pas à de simples constats. Nous œuvrerons toujours dans une démarche revendicative collective, conscients que les meilleurs experts sont les salariés.

 

Michel CALICAT

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